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LA STRUCTURE ET LA FONCTION

L’ ÉTIOPATHE AGIT SUR LA STRUCTURE DU SYSTÈME
Un système, quel qu’il soit (articulation, foie, rein, pompe cardiaque, etc.), est défini par une structure qui conditionne sa fonction. Il ne peut exister de fonction sans structure.
Lorsque la fonction d’un organe vivant est modifiée, sa structure est elle aussi modifiée.
Lorsque la structure d’un organe vivant est modifiée, sa fonction est elle aussi modifiée.
Prenons l’exemple de l’immobilisation d’une articulation, telle que le coude, par un plâtre. Cette immobilisation supprime la fonction principale de l’articulation, à savoir permettre la flexion et l’extension de l’avant-bras sur le bras, ainsi que d’autres mouvements que nous ne détaillerons pas ici.
La suppression prolongée dans le temps de la fonction entraîne une altération progressive de la structure articulaire. Après le retrait du plâtre, la structure modifiée du coude entraîne une altération fonctionnelle. La seule manière de retrouver la structure initiale consiste à solliciter la fonction de manière progressive et prolongée, afin de permettre à la structure de se remodeler. Les immobilisations doivent être de la plus courte durée possible pour éviter des modifications de structures irréversibles.
La kinésithérapie prend tout son sens ici.
Prenons l’exemple d’une personne qui, involontairement, tourne la tête rapidement, sans réfléchir, et trop loin. Ce mouvement peut provoquer une « lésion articulaire » du fait du dépassement de la fonction articulaire à un instant T, et très court. Il va y avoir une modification de la structure du fait d’un nouvel équilibre articulaire pathologique, car non physiologique. La solution est d’intervenir rapidement par une manipulation articulaire de correction très courte et précise. Utiliser la fonction pour corriger la structure est impossible en raison des douleurs qui vont augmenter au fur et à mesure des mouvements.
L’étiopathie prend tout son sens ici.
Prenons l’exemple d’une personne qui, en courant, « tord » son genou et se rompt un ligament important à l’intérieur du genou. La structure est modifiée, le genou devient instable et utiliser la fonction pour corriger la structure est impossible, car la modification est trop importante et non réversible spontanément. Tenter une correction par des manipulations est inutile aussi.
La chirurgie prend tout son sens ici.
Il y a une notion de seuil à comprendre.
L’étiopathe corrige les structures par des techniques manipulatives en utilisant ses mains et sa dextérité tant qu’un seuil d’altération n’est pas franchi. Si la lésion est trop importante ou trop ancienne pour pouvoir être corrigée par la main, il faut donner le relais à la chirurgie.
Le chirurgien peut corriger la structure de différentes manières : soit la remplacer par une structure prise chez un autre (greffe), soit par une structure synthétique (prothèse), ou soit la remodeler et la rendre opérationnelle.
L’étiopathe est vraiment comme un chirurgien dans sa méthode thérapeutique. Il veut corriger et rendre fonctionnelle une structure en prenant appui sur la structure elle-même et la rééquilibrer. C’est exactement comme un chirurgien qui repositionne une articulation luxée sous anesthésie.
La structure peut être altérée par un phénomène extérieur (traumatisme), par dépassement de la fonction (entorse, luxation), diminution importante de la fonction ou arrêt (sédentarité ou immobilisation), ou une sursollicitation de la fonction (mouvements excessifs et répétés).
C’est quasiment toujours la fonction qui altère la structure dans la vie de tous les jours, mal dosée, elle altère la structure.
Ce principe illustre la différence fondamentale entre l’approche de l’étiopathe et celle du kinésithérapeute.
Le kinésithérapeute intervient principalement sur la fonction par une juste dosage, en tant que rééducateur.
L’étiopathe, quant à lui, agit toujours sur la structure, en réalisant des ajustements manuels pour restaurer la fonction de façon immédiate en supprimant les mauvais équilibres entre surfaces articulaires osseuses. Quand la structure est trop altérée, pour la corriger, le chirurgien intervient.
Le mouvement constitue ainsi la clé de voûte d’une bonne santé. Il est indispensable de maintenir une activité physique régulière : bouger, marcher, courir, pratiquer un sport, afin de préserver et stimuler les fonctions articulaires et éviter leurs altérations au cours du temps.